En posturopathie, l'approche biomécanique fait partie du bilan clinique tout comme l'utilisation de techniques spécifiques articulaires pour la mise en place d'un traitement posturopathique.
La vision actuelle de la conformité de cette approche semble réfuté scientifiquement.
Pourtant au delà d'imaginer normaliser une biomécanique défectueuse de façon précise, il faut se servir de l'approche biomécanique pour traiter son patient.
La difficulté est d'utiliser des tests fiables et reproductibles pour effectuer un diagnostic clinique raisonné.
Un des principes du bilan clinique posturopathique est de tester debout la mobilité rachidienne du patient.
Le but est de montrer alors au patient ses difficultés ou ses facilités de mouvement en fonction de ses préférences motrices dans des conditions environnementales idéales et reproductibles.
Les préférences motrices sont organisées par sa latéralité et acquises au cours d'un apprentissage sensoriel progressif.
Tout est en rapport avec les interactions sensorielles des capteurs posturaux et la régulation du système nerveux central.
Interpréter l'approche biomécanique du patient est donc très relatif si on ne considère pas l'influence des capteurs posturaux et la latéralité du patient.
Ensuite traiter les dysfonctions proprioceptives par une approche biomécanique reste incontournable même si les explications thérapeutiques sont encore contradictoires.
En effet, quel que soit ces explications, à partir du moment où une thérapie manuelle aborde la mécanique articulaire du patient de façon raisonnée alors le résultat est un changement dans la perception du soi ce qui automatiquement propose une régulation proprioceptive souvent salvatrice.
Le plus délicat est de savoir au mieux proposer une régulation pérenne où l'effet placebo est potentialisé.
Les critiques faites par Gaétan Henry, MKDE sur l'approche biomécanique et ses hypothèses sont judicieuses.
Elles doivent nous amener en tant que thérapeute à réfléchir à la façon dont nous raisonnons lorsqu'une thérapie manuelle est réalisée.
En posturopathie, l'approche est d'abord neurosensorielle : "L'homme est une entité multisensorielle latéralisée et unique influencée par son environnement".
Une décision thérapeutique demande des certitudes qui souvent peuvent être trompeuses.
Redonner de la liberté de mouvement par une technique manuelle précise reste la panacée des thérapies structurelles utilisées en ostéopathie , en étiopathie et en chiropractie.
Elles sont enseignées du diagnostic à leurs réalisations . Les recherches scientifiques n'approuvent pas leur fiabilité mais pour autant l'impact biomécanique en thérapie manuelle est indéniable.
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